La Disparition

Publié le par Marie

La Disparition

Georges Perec écrit, en 1968, La Disparition. Il s'agit d'un roman assez particulier. Rédigé avec une contrainte particulière imposée par Georges Perec lui-même (je vous laisse le plaisir de la chercher dans le roman, elle n'est pas difficile à trouver...), le roman traite de la disparition de plusieurs personnages. L'auteur reprend le style de l'enquête policière pour le tourner en dérision. Les amis du disparu tentent d'enquêter sur sa disparition mais en vain, ce sont d'horribles lecteurs. Peu à peu, le roman fait disparaître les personnages pour ne laisser que quelque uns d'entre eux. Ce n'est qu'à la fin que le tout se dénoue, et que l'on apprend qui les fait disparaître et de quelle façon.

/!\ Spoil :

Ce roman traite, au travers de la disparition des personnages, de la perte de la mère de Gorges Perec, disparue après avoir été déportée en 1943. La contrainte est alors de supprimer tous les "E" du roman. C'est une façon d'effacer la mère, la femme, "elle".

Gorges Perec fait parti du mouvement appelé l'Oulipo, qui regroupe divers auteurs tel que Raymond Queneau par exemple. Le but est d'écrire des récits sous forme de contrainte : ce serait pour les auteurs un moyen de faire jaillir l'inspiration.
Dans La disparition, Perec traite également, en filigrane, des camps de concentrations. L'arbitraire, la disparition, le meurtre, les liens familiaux détruits, et j'en passe, représentent la mort arbitraire des camps. La lettre E devient la lettre qui tue. Si un personnage la prononce, il meurt.

/!\ Fin du Spoil :

J'ai trouvé ce roman vraiment intéressant. Au premier abord, on ne remarque pas tous les sous entendus de Perec sur sa propre vie ni la situation actuelle de son temps. Le roman est parfois drôle et dérisoire. Je conseille ce bouquin a toute personne qui aime la littérature Française. Pour ma part, je l'ai lu dans le cadre de mon cursus universitaire, et c'est un roman que j'ai apprécié lire et étudier.

Passionbouquin

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